Infolettre

Regroupement des jardiniers écologiques      

Novembre  2018

 

Sommaire

  1. -Le mot des jardiniers

  2. -Retour des activités

  3. -Activités à venir

  4. -Publications

  5. -Expériences partagées

  6. -Babillard

L’automne, c’est du dessert...

À chaque année, en même temps que la saison du jardinage se termine, j’ai droit à mon dessert de l’année : celui de contempler la métamorphose des couleurs de mes plates bandes encore fleuries et de celles de la forêt qui se dénude, de respirer l’air frais et surtout de savourer les fruits et légumes sucrés de mon potager.

Comme après une étape importante, il est fort intéressant de faire le bilan de notre saison de jardinage, question de constater ce qui a bien poussé, ce qui peut être amélioré et que l’on peut faire avant la saison froide.

Pour les travaux au jardin, à l’automne c’est le meilleur temps pour diviser ou déplacer certaines vivaces ou arbustes. Comme j’aime les plantes qui fleurissent tôt au printemps, j’ajoute à chaque année une à deux douzaines de bulbes de printemps qu’il faut planter, tout comme l’ail, avant que le sol soit gélé. Au potager, je recouvre mes nouvelles plantations d’un mince paillis de foin pour empêcher le sol de se lessiver et de dégeler trop tôt si l’hiver se réchauffe. J’ajoute du nouveau compost aux planches ou à mes boîtes de culture qui seront ensuite couvertes de grands cartons, de vieux tapis ou d’une bâche opaque.

L'énergie de l'automne est une énergie en mouvement, comme le printemps. Mais contrastant avec le mouvement ascendant du début de l'année, l'automne se distingue par son énergie descendante. L’automne me permet de m’intérioriser, de faire mes bilans : celui de ma vie, mon travail, ma santé, mon implication sociale. C’est aussi le temps d’une petite vacance détachée du quotidien, juste pour me rappeler que partout sur cette terre, la vie est un grand jardin et qu’il fait bon de le ressentir et d’y vivre.

Notre agenda de l'automne est souvent bien rempli. On fait tellement de choses que l'on ne voit pas le temps passer et soudainement, c'est déjà l'hiver! L'automne correspond à l'après-midi d'une journée. C’est aussi une saison d'action. Il faut veiller à ne pas en faire trop, à ne pas s’épuiser. Idéalement je me souhaite à chaque jour de faire la sieste, d’être en contact avec la nature, ralentir mon rythme, ressentir la présence du soleil, l’influence de la lune et des étoiles tout en observant les végétaux qui se préparent à hiverner.

Bonne nouvelle pour tout ceux et celles qui attendaient la version 2019 de l’Agenda du Jardinier, ce sera disponible dès le 12 novembre. En plus du calenrier lunaire 2019, on donne quelques conseils pratiques pour mieux connaître et cultiver 12 nouveaux légumes (un pour chaque mois). La section du guide des semis a été remplacé dans des illustrations et des nouveaux sur le grand cycle de la vie pour les plantes et aussi pour l’être humain

Jean-Jacques Marcil

Webmestre:  Jean-Jacques Marcil

Babillard - Babillard - Babillard


  1. L’agenda du jardinier Édition 2019 est disponible

  2. au secrétariat du R.J.É. et dans certains

  3. magasins d’alimentation naturelle,

  4. centres jardins, librairies et semenciers du Québec

  5. en régions au Québec.


  6. Pour une commande postale :

  7. Regroupement des jardiniers écologiques

  8. 84 rue Georges, Shefford, Qc   J2M 1E4

  9. 450 915-9746

  10. ou par courriel : info-ca@rje.qc.ca

  11. Demander une facturation par courriel (via paypal)

  12. pour un paiement par cartes de crédit.

  13. Prix :   $15/unité/non-membre

  14.             $11/unité/membre de 2019

  15.         ou avec inscription ou renouvellement

  16.              plus $4,00/1 cal. pour la poste (s’il y a lieu)

  17. ajouter $2/cal. si vous en commander plusieurs

  18. Faire votre paiement au nom : R.J.É.

  19. On peut télécharger une version démo en cliquant sur l’image.

Publication et matériel disponible au R.J.É.

  1. Des nouvelles de France

  2. Bertrand Trinel est le président d’une association de jardiniers qui a des objectifs et des activités de partage semblables à ceux du R.J.É. Voici leur publication mensuelle.


OMBELLE 143 OCTOBRE 2018.pdf

OMBELLE 144 NOVEMBRE 2018.pdf


  1. Voici les derniers vidéos ajoutés au site du R.J.É...

  2. Cliquer sur les images pour voir les vidéos.

Visite du R.J.É. le 8 août

au jardin du Sous-bois de Saint-Fortunat


  1. -avec Georgette Alary.

À voir : jardins, bâtiments et animaux

le tout relié à un projet communautaire

et humanitaire..




NOUVEAU - Festival des jardins publics et privés


Montage vidéo des visites personnelles faites dans la belle nature du pays et celles des jardins du Québec. N.B. Il y aura une mise à jour à chaque mois durant l’hiver.


Nouveaux vidéos publiés ou référenciés  sur le site  R.J.É.

Le mot des jardiniers

Au menu dans cette infolettre

  1. -de nouveaux vidéos :

  2. -visites du R.J.É. :

        le 8 août, la Ferme Harmonia à Saint-Mathias.

- des liens pour les activités de d’autres associations ainsi que leurs publications.


A noter certains articles de l’infolettre sont ou seront repris (dans une version plus élaborée et/ou illustrée) dans le bulletin imprimé «Tout le monde jardine» distribué aux membres. C’est une façon plus personnelle de rejoindre et de satisfaire tous nos membres.

Donc une invitation à s’abonner ou à se ré-abonner au R.J.É., voir le lien vers dans le coin supérieur de l’infolettre et sur le site officiel du R.J.É.


CONTRE VENTS ET MARÉES (*)

Réflexion d’un poète chansonnier, Yves Duteil

  1. Mais pour avancer nous devons comprendre le sacré caractère de cette sphère bleutée qui nous a portés la vie, et respecter aussi son caractère sacré... L'univers nous encercle, il est donc incontournable. La nature nous enveloppe de son éblouissante diversité, et l'instinct de survie nous impose vivre en osmose avec elle, en symbiose  avec  un environnement puissant et fragile, en phase avec les saisons, les marées, comme le marin respire le vent pour s'en  faire un allié plutôt que de s'obstiner sans fin à naviguer contre lui. L'homme est ingénieux, habile et futé. Il a franchi  l'océan, traversé le désert et tutoyé les sommets; il a survécu aux pires cataclysmes, mais face à la force titanesque des éléments déchaînés, il a bien peu de chances de triompher.  Il aura beau  remplir les arènes et se donner l'air  de terrasser un taureau en furie, on sait bien que sans le picador et les banderilles, il s'envolerait au premier coup de corne. 

La nature est bien plus puissante que nos muscles et nos cerveaux réunis. Quand elle jugera nos fumées trop toxiques, nos rejets trop polluants ou nos déchets trop méprisants, elle nous éternuera comme un rhume pour nous rejeter jusqu'aux confins du néant, et nous montrer de quel bois elle se chauffe, puis elle poursuivra son parcours sans nous, en se jurant de mieux choisir ses prochains compagnons de route. À moins que d'ici là, nous n'assistions à un éclair de clairvoyance écologique, à un réveil planétaire des consciences environnementales, et que soudain, les dirigeants se mettent à diriger le navire plutôt que de demander aux industries de financer leurs campagnes pour asphyxier les villes.

La Terre est notre unique maison. Elle nous offre l'émerveillement, nous invite à la découverte d'un inconnu passionnant et d'un  mystère délicat qui s'ouvre  peu à peu. Cet équilibre instable et fragile est le fruit de millénaires d'une  succession de paysans qui ont apprivoisé le sol, façonné la terre, enrichi l'humus et transformé des marais insalubres en campagnes vallonnées. La forêt d'aujourd'hui est l'œuvre de générations de forestiers experts et avisés. Même la pierre des villages, le dessin d'une rue ou l'architecture d'une maison peuvent être en harmonie avec  l'avenir. L'homme est donc  aussi le plus grand jardinier de la planète.  C'est le regard nouveau qu'a  porté René Dubos, le père spirituel de l'écologie modeme, sur celui qu'on  a longtemps vu comme le plus grand prédateur de la nature.

En prenant dans sa main une poignée de terre, il a compris qu'elle contenait à la fois les microbes, et quelque chose qui les empêchait de proliférer. Le poison et le remède, le bio et l'antibio, en équilibre naturel... Nous avons entre nos mains la lumière de cette évidence.

Le monde est un équilibre. Des espèces vivantes et des minéraux, des arbres et des hommes, des chasseurs et des proies, mais aussi des maladies et des plantes  qui guérissent, l'esprit et la matière, antagonistes et indissociables, comme la saveur douce-amère du miel de châtaignier... La voie du milieu des bouddhistes, le juste chemin. Il y a péril en la demeure, mais il est sans doute encore temps d'éviter que la maison ne soit engloutie sous une  avalanche  d'inconscience, qu'elle n'explose dans une éruption d'amnésie, ou qu'elle ne s'enfonce dans un gouffre d'ignorance... Face à la cupidité des fabricants de pesticides, les abeilles ne pèsent pas bien lourd. Mais si elles venaient à disparaître, toute la chaîne alimentaire tomberait  comme  un jeu de dominos. Et en fin de partie, les humains, y compris les actionnaires de ces multinationales, qui adorent le miel et la gelée royale...

L'urgence humaniste frappe à notre porte.  Elle pleure le droit d'asile et sonne l'alarme. L'écologie a beau être partout, dans les mots, les lois, les discours, le vert est dans le fruit, le développement, toujours durable dans les textes, l'agriculture, toujours  raisonnée,  le bio, le bien, le bon sont dans tous les yaourts, à tous les rayons... Pourtant, un élan sincère pour la sauvegarde de la planète emplit le monde d'une rumeur gran­dissante, et des individus isolés, des associations, des groupements agissent partout et dans bien des domaines pour amplifier cette lame de fond qui s'inquiète, dénonce, expérimente, fédère les consciences,  cultive la prudence, fait pousser des clameurs et germer l'espoir. Il manque encore un accélérateur de réussite, un catalyseur de résultats : le respect. 

Celui qui écoute, qui éclaire, qui informe, qui parle vrai, de l'humanité, de son avenir. Les abeilles font le buzz, mais les trésoriers font les comptes...

L'esprit de la raison souffle sur notre époque, mais le réchauffement climatique nous glace le sang.

(*) Texte tiré du Livre : La petite musique du silence

Activités à venir

se référer au site officiel du RJE

Jardine ton bonheur, cultive ta vie

Photo du jardin de Louise De La Bruère, Sherbrooke,

choisie pour le verso de l’Agenda du Jardinier 2019.


SANTÉ SPIRITUALITÉ ÉCOLOGIE POÉSIE

Un Webzine deux fois par mois, avec des textes et des expériences de jardinage:

Volume 14, numéro 7 et 8

  1. -Yves gagnon :  Térèse Romer

  2. -Diane Mackay :     Fragrante coriandre

                                 Menthe un jour, menthe toujours

  1. -Pour vous inscrire

    ou lire le magazine en cours


INFOLETTRE

Octobre 2018

Pour activités, formations et rencontres

L’HOMME ATOUT SERRE   

texte(*) tiré de la revue 4 saisons (sept-oct 2018)

  1. Quand j'ai voulu commencer à jardiner, comme j'avais mal au dos, j'ai construit des carrés surélevés, se souvient Hervé Garel, un ancien menuisier à la retraite, installé à Landébaëron, dans les Côtes-d'Armor. La première année, j'ai planté  des pommes de terre, mais elles ont toutes gelé. Il fallait trouver une solution! C'est de là qu'est née l'idée de la serre amovible. » Il fait des essais, délaisse le bois autoclave pour le mélèze ou le douglas et se tourne vers des matériaux naturels, en optant pour la récupération et le recyclage. Dans le jardin d'Hervé Garel, de drôles de structures interpellent. Chaque recoin est témoin d'une invention du maître des lieux, comme la fameuse serre amovible. On peut l'installer, l'ouvrir ou la fermer d'un geste. En position fermée, elle protège les cultures. En position ouverte, elle laisse la pluie arroser le jardin; ce qui est un gros avantage par rapport une serre classique. 

L'invention d'Hervé Garel reste entrouverte, ce qui permet des récoltes  faciles -on n'est pas obligé de tout enlever- et une vraie  aération. Légère et pliable, sa serre est conçue pour être manipulable par  une seule personne en un instant : on peut la déplacer très facilement d'un endroit à l'autre du jardin ou la ranger à l'abri si besoin. Elle reste pour autant solide et résiste au vent -une qualité  primordiale en Bretagne ! - sans avoir besoin de l'ancrer au  sol comme  un tunnel classique.  Finalement, la serre amovible se révèle très facile d'utilisation et est utile tout au long de l'année au jardin.

UNE SERRE MULTIFONCTION

Au début  du printemps, les semis y sont au chaud, à l'abri. À la belle saison, la serre s'ouvre pour laisser les cultures profiter du soleil. En hiver, les salades y poussent comme sous une serre. Cet artefact amovible permet au jardinier de jongler avec les quatre  saisons.  Chez Hervé Garel, tout est à l'envi: à chaque problème, une solution, une nouvelle invention. Des oiseaux qui mangent les fraises? La piéride qui pond sur les choux? «]'ai mis un filet à petites mailles à la place de la bâche, sur la même structure! » Des carottes  rongées  par la mouche? Une déclinaison avec un voile P17 est une  bonne solution! Des tomates à abriter de l'humidité? L'inventeur a adapté son modèle en une structure plus haute, sur un quart de  cercle, que l'on peut en plus adosser à un mur orienté au Sud pour bénéficier de la chaleur qui s'en dégage.



  1. Quand Hervé Garel a construit ses carrés suréle­vés, il les a conçus en 2 m de côté. Il a donc adapté le format de sa serre amovible à ses carrés; elle couvre ainsi 4 m2  de jardin. « ]e me suis aussi amusé à en construire de plus petites, pour couvrir quelques salades en hiver ou forcer les radis au printemps. » Ces mini-serres sont encore plus légères et maniables, même pour des enfants.


VINGT PROTOTYPES

Perfectionniste, il ajuste ses créations jusque dans les moindres détails. Pour sa serre amovible, il a réalisé pas moins de vingt prototypes!  Pour cela, il a  débusqué  les  meilleurs matériaux:  douglas ou mélèze pour la structure  (car les bois taniques, comme le châtaigner, noircissent la bâche, le premier est plus facile travailler et moins cher, mais le second est plus résistant et convient mieux à des grandes structures; char­nières en zinc ou en inox; choix des pas de vis (le cruciforme est moins facile à dévisser pour changer la bâche que le torx). Des tâtonnements qui, au final, aboutissent à un produit fonctionnel, durable et  esthétique. Le coût est assez modique, autour de 150 € pour la serre et sa base, si l'on utilise, comme Hervé Garel, des matériaux de récupération (bois et bâche notamment).

La serre s'ouvre d'un geste. Elle peut être ouverte en entier, par temps doux ou au contraire pour laisser la pluie arroser la terre.

(*) Texte: Aourel Lecornec et Marianne Wroblewski

Photos: Marianne Weoblewski

Courrier des lecteurs

Bonjour

J'aime bien parcourir vos info-lettres ainsi que les vidéos de vos activités. Je veux apporter un autre point de vue sur l'apiculture. Comme apiculteur bio depuis 43 ans, je me dois de souligner que d'hiverner les ruches de leurs propres miels-pollens est bénéfique pour les abeilles. Ils sont même inimitables. Je le pratique depuis plus de 20 ans et bénéficie de récoltes des meilleures possible au Québec.

L'enseignement de l'apiculture comme du reste agricole est biaisé par l'industrie qui tente de nous faire croire que le bio est impossible. Nous avons tous des expériences qui démontrent la vitalité des sols, les saveurs incomparables et l'innocuité des aliments. Il est connu aujourd'hui que la santé est le fruit d'un microbiote varié qui empêche les pathogènes de se développer. C'est vrai pour le sol, l'humain, l'économie et l'abeille.

J'ai écrit un traité apicole bio pour exposer l'approche et technique de notre méthode au cours de notre cheminement afin que ceux qui ont une sensibilité pour les méthodes respectueuses de nos natures puissent démarrer de recherches déjà expérimentées.

Au plaisir.                                                                        Yves Castera, Saint-Philibert


Bonjour Jules et Fanny (du Jardin du sous-bois),

J'admire votre dynamisme communicatif.

J'ai énormément apprécié de pouvoir mettre ma tente dans votre sous-bois et dormir avec les crapauds. J'ai réalisé après coup que le contact de ces petits animaux me manquait.

Par ces temps-ci, on parle beaucoup des tiques et de la maladie de Lyme. Mais on devrait également mentionner que c'est parce qu'ils n'ont plus de prédateurs, tel les batraciens: crapauds, grenouilles, salamandres et couleuvres. Ce sont des prédateurs des tiques et ainsi conservent un équilibre dans la nature afin qu'il n'y ait pas une espèce qui deviennent menaçante. Alors pourquoi pas vous partir un élevage de crapauds et de couleuvres pour les vendre à ceux qui souhaiteraient ramener l'équilibre naturel dans leur entourage et ainsi protéger leur environnement de vie contre les tiques.

Salutations! Marc Robert, Sherbrooke

Expériences à partager ...

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